Nous allons aborder une idée reçue très répandue en France, et même à travers l’Europe : Le Moyen-Âge, c’est l’histoire des 1001 famines, les paysans mourraient de fin !
Examinons de plus prêt et soyons raisonnables. Pourquoi cherche-t-on à détruire le Moyen-Âge ? La France s’est construite durant ces 1000 ans. Elle est devenue catholique par le baptême de Clovis et l’est restée jusqu’en 1905 (même si la révolution de 1789 était déjà anticléricale, évidemment). La grandeur de la France s’est faite grâce à l’Église et grâce à la royauté. Donc si on veut changer le système, il faut critiquer le système actuel. Mais alors que dit l’éducation nationale au sujet de la nourriture au Moyen-Âge ? Au menu du déjeuner, nous vous proposons une soupe aux cailloux, accompagnée de choux et une tranche de pain noir dur. Et si vous êtes sage, votre soupe sera tiède, et non pas froide. Et avec ceci, un verre d’eau tiré du puits, parce que c’est important de boire ! C’est quand même incroyable qu’ils puissent avoir accès à l’eau du puits, on pourrait penser qu’elle serait privatisée par le méchant seigneur. D’ailleurs, à la cour du château, nous proposons toutes les richesses du royaume dans votre bouche.
Maintenant, que dit l’histoire et la logique ? L’essor du catholicisme voit la construction d’églises et de cathédrales, nous sommes d’accord. Donc, pour tailler les pierres, pour les porter, poser les vitraux en montant sur l’échafaudage qui s’élève à plusieurs mètres d’altitude etc.… sans avoir pris des forces est-il logique? Non, les ouvriers étaient costauds, il en faut des muscles pour porter des pierres quand-même. Ce n’est pas avec du choux et du pain que vous êtes bâtisseur d’églises ! Ce ne sont pas les chevaliers qui les construisaient. Concernant le pain, qui le faisait ? Ce sont les cuisiniers du seigneur qui faisaient le pain et qui distribuaient du pain noir et dur ? Non, soyons logique. Ce sont les paysans, et ils n'allaient pas s’amuser à faire du mauvais pain pour le manger. Certes le pain blanc était plus cher, mais c’est normal.
Et puis surtout, nos plats traditionnels. Comment avons nous fait pour transmettre nos recettes au fil des générations si nous n’avions pas les ressources nécessaire pour les cuisiner ? Alors, on ne peut pas nier les différentes famines, les maladies telles que la peste, mais ce n’est pas une question de régime. C’est tout simplement une question d’époque. La médecine n’était pas autant avancer qu’au 21ème siècle.
Au Moyen-Âge, on mangeait les pâtés de cerf, les volailles, les sangliers. Du cassoulet, des ragoûts, et le miel coulait dans la salade accompagnée de gésiers. Nos pâtisseries donnaient la sensation que le paradis était dans notre bouche, qui mâchait de l’or. Sans oublier nos bières brasées par nos moines, ou bien encore nos vins bordelais, bourguignons, languedociens ou notamment nos champagnes ! Petite anecdote, le champagne existait déjà en 496, lors du baptême de Clovis, on fêta ce baptême avec du champagne. Les paysans avaient accès aux vins (sauf peut-être le champagne, à vérifier). Le champagne du cinquième siècle était cependant différent de celui d'aujourd'hui.
Revenons sur le pain. Si le pain est associé au premier cliché français, c’est parce que le pain est absolument sacré pour nous, et pour notre Roy. Nous avions du pain, et pas seulement du pain dur. D’ailleurs pourquoi les paysans attendraient-ils que le pain soit dur pour le manger ? Ce n’est pas logique. Et ce n’est pas grâce à la république pour le coup que nous avons du pain. Au contraire, les révolutionnaires ont voulus instaurer la libre circulation des grains. Ils se sont donc attaquer au pain du peuple pour que les commerçants (les bourgeois) puissent s’enrichir (notamment sous le contrôle de Jacques Turgot). Conclusion, « Les paysans mourraient de fin pendant 1000 ans » = argument non recevable A.A.S.
Pour aller plus loin :
-Les mensonges sur le Moyen-Âge par l'éducation nationale https://www.youtube.com/watch?v=RfwQLW7n5RI
-Si vous êtes intéressés par la nourriture et les traditions, Divine Box vous proposent de partir à la découverte de produits monastiques.
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