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Photo du rédacteurVianney C.

"Il me paraît primordial de ne pas laisser le radicalisme mal éclairé l’emporter"

Dernière mise à jour : 20 juin 2023


Très dernièrement, on assiste à un certain nombre de concerts ou de tentatives de concerts ou d'évènements profanes dans nos belles églises ! Concert de Bilal Hassani, concerts profanes ne visant pas "à favoriser le culte, la piété ou la religion"...

Mais avant de fixer tout de suite notre avis, penchons nous tout d'abord sur ce que nous dit le magistère de la Sainte Eglise Catholique. Car si il y a une institution bien concernée, c'est celle-ci !

Canon 1210 - Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu. Cependant l'Ordinaire peut permettre occasionnellement d'autres usages qui ne soient pourtant pas contraires à la sainteté du lieu.

Rien de plus clair à mes yeux ! Rappelons par ailleurs, qu'un concert ou une manifestation profane ne répondant pas aux exigences données ci-dessus, peut être suivant ce qui suit une profanation ou voir un blasphème !

Can. 1211 - Les lieux sacrés sont profanés par des actions gravement injurieuses qui y sont commises au scandale des fidèles et qui, au jugement de l'Ordinaire du lieu, sont si graves et contraires à la sainteté du lieu qu'il ne soit pas permis d'y célébrer le culte tant que l'injure n'a pas été réparée par le rite pénitentiel prévu par les livres liturgiques.

Faisons une rapide distinction. Le blasphème est communément attribué aux paroles ou à l'expression. Exemple : une blague de mauvais goût sur Dieu, ou un dogme de l'Eglise, un sacrement, est un blasphème. Mais pour ce qui est des actes et s'attaquant à quelque chose de sacré (Saint-Sacrément...) c'est un sacrilège ! La profanation étant considérée dans le cadre d'un atteinte à des statues, des lieux de cultes...

Il peut donc y avoir blasphème, profanation et sacrilège à la fois !


Le cas des concerts ? quelles mesures ?

C'est simple. Si on s'en tient au code du droit canonique cité ci-dessus, " Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu." Je pense, et je pèse mes mots, que le texte est assez clair et même généreux par rapport au siècle précédent !

Donc, un concert de musique de chambre n'est en soit pas autorisé, car n'étant pas là pour "favoriser le culte, la piété ou la religion" ! Mais bon.... il faut être ouvert ! Car, "L'Ordinaire peut permettre occasionnellement d'autres usages qui ne soient pourtant pas contraires à la sainteté du lieu."

Par ailleurs, alors, un concert de Bilal Hassani n'est, déjà, pas autorisé par le code du droit canonique. En plus de ne pas "favoriser le culte, la piété ou la religion", favorise plutôt le contraire de la doctrine de l'Eglise, et de plus est défendu car "il ne convient pas à la sainteté du lieu." par les paroles, les mouvements et la doctrine voulant être la sienne !

Mais revenons au tout début ! Maintenant, quand je vois ou je lis que "le catholique doit avant tout vivre avec un esprit d’ouverture", je rigole très peu quand au nom de cette ouverture on laisse ou on veut laisser des personnes représentant l'exact contraire de ce que veut transmettre l'Eglise faire le prestation dans ces lieu sacré !


Progrès et traditions incompatible ?

Dans l'article du site en ligne de Télérama (vous le trouverez facilement) traitant des concerts menacés par les catholiques intégriste d'extrême droite, nous pouvons lire," - en parlant des catholiques priant devant les églises où auront lieu ces concerts - "Ces groupes de personnes, qui très souvent prônent un traditionalisme, sont paradoxalement pleinement modernes en étant dans une logique identitaire et idéologique."


C'est là un très bon exemple des différents points de vues de notre société. Soit une pensée moderne partout, soit ancienne partout, sans accepter qu'il est possible de vivre très bien dans son temps vers l'avenir en se basant sur des traditions séculaires bien plus élévatrices que le modernisme constant.

Manifester son mécontentement en priant pour défendre et demander l'aide de Dieu me parait en tout point possible et non incompatible ! Il n'y a pas besoin de devoir choisir soit le "passé" soit le "futur" comme si l'un était incompatible avec l'autre. Et cela se voit dans beaucoup de choses. Accepter le progrès mais refuser la modernité (dans son sens péjoratif) est tout à fait possible ! Et vouloir sauvegarder la sacralité de nos églises et leur bonnes utilisations de même.

Prier est belle est bien une pratique plus que traditionnelle ! Alors prions pour l'unité de l'Eglise. Comme le rappelait notre Saint Père, "L'unité n'est pas l'uniformité mais l'harmonie multiforme que crée l'Esprit Saint". Saint Pie V l'avait compris en instaurant un missel commun mais en autorisant des rites bien différents ! sachons accepter notre passé pour construire notre futur et respecter ce que nous ont légué nos pères !

Bataillons concrètement et Dieu donnera la victoire comme nous rappelait Sainte Jeanne d'Arc !

Pour que vive la France, Vive le Roi !


Vianney / Antoine de M.

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