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Le sort des prêtres pendant la révolution !



A la veille de la révolution, la France est très majoritairement catholique ; la franc-maçonnerie est condamnée par Rome en 1738. Celle-ci propage les idées des lumières. Mais on remarque tout de même une baisse de la pratique religieuse dans les villes même si la France reste tout de même très croyante !


Au début de la révolution, on estime qu'il y avait, dans la France de 1789, environ 60 000 prêtres séculiers, soit 1 pour 416 habitants, auxquels il faut ajouter environ 30 000 religieux et 40 à 45 000 religieuses. De nos jours le nombre de prêtres catholiques en France a presque été divisé par deux en vingt ans, passant de 29.000 (diocésains et religieux réunis) en 1995 à environ 15.000 en 2015 (ils sont environ 400.000 dans le monde). Dix mille d'entre eux ont plus de 65 ans, 7.000 plus de 75. On estime qu'environ 800 meurent chaque année, alors qu'une centaine d'ordinations sont célébrées. La France compte aussi quelque 30.000 religieux, religieuses, moines et moniales catholiques.]

Les religieux et religieuses fournissent presque la totalité des hôpitaux de Paris ainsi que des écoles (400 à Paris). Un curé de paroisse, faisait office de : “Maire, prêtre, conseiller, tambourin …” et encore beaucoup (il lit les édits du roi à la messe du dimanche, gère les registres de baptême, mariage, décès et les autres sacrement et affaires publiques, il aide la justice dans les enquêtes, vérifie les certificats vétérinaire, surveille les épidémies, enseigne le catéchisme, contrôle le travail du maître d'école, célèbre les offices, confesse, distribuer les aumônes, perçoit la dîme (impôts), organise les fêtes religieuses, gère les missions paroissiales... Finalement, on pourrait dire que c'est l'homme à tout faire !)


Comme tout le monde le sait, les États généraux sont convoqués et je n'en parlerai pas, sont le départ de la Révolution. En octobre 1789 un évêque propose que l'assemblée dispose des biens du clergé, et la loi est votée le 2 novembre. Ce sont les riches, les bourgeois le plus souvent qui achètent les habits, et à bas prix. Cette vente des biens de l'église va déclencher l'expulsion des religieux et des religieuses, qui pour les plus âgés se retrouvent dans un monde inconnu. La constitution civile du clergé est une bombe qui a failli briser l'église, car le clergé se coupe en deux.



Le roi accepte cette constitution civile du clergé, qui est votée le 12 juillet - donc avant son accord qui est le 22 juillet. Un accord étrange, car le roi ne peut pas savoir le refus des évêques de France. Un autre point d'interrogation, le roi ne reçoit que le 23 juillet, un jour après sa décision, 3 lettres du pape l'incitant à refuser ce texte. Toujours bizarres, ces courriers, écrits le 10 juillet, devraient arriver le 20 janvier, soit 3 jours avant leur arrivée ! Il n'arrive finalement que le lendemain de la déclaration du roi, qui ne peut plus rien faire. A savoir, le Roi plus tard, dans son testament dira, Je prie Dieu de recevoir […] le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de cœur.


En 1791, le pape Pie VI fait connaître sa position, et condamne la constitution civile du clergé. Et aussi les principes d'égalité et de liberté de la Révolution française. Les curés et les évêques favorables à la révolution française sont déçus. Les évêques de France, qui sont contre la révolution, retrouvent une certaine influence, et appellent les prêtres réfractaires à résister et dénoncer le nouveau pouvoir “pseudo égalitaire”. Les premières révoltes éclatent sous la tête de Jean “Chouan”.


Les persécutions

Les premières persécutions commencent en juin 1792. 9 prêtres en Ardèche, 4 curés réfractaires à Manosque, on précipite dans le Var des abbés fuyant Nice, mais ce ne sont que des cas isolés.


En septembre 92, les premières grandes persécutions à l'abbaye de Saint-Germain, puis dans le couvent des Carmes, à la Force, à la Salpêtrière et à Bicêtre sont exécutés. Les exécutions se déroulent dans des conditions atroces. On n’épargne ni femme, ni enfant. Certains prêtres échappent comme l’abbé Sicard, sauvés par la parole d'un enfant. Puis Reims, Meaux, Lyon et des villes du Midi. Des milliers de morts pour l'instant, 1300 dans à Paris, 3000 pour toute la France (un tiers du clergé) mais beaucoup reste cachés. De vieux prêtres ne veulent pas partir ! En Angleterre on accueil des prêtres dans les châteaux du roi. 1300 réfugiés sont nourris par l'évêque italien de Ferrare.


Après la mort de Louis XVI, la guillotine, pour les prêtres, fonctionne nuit et jour. Si on cache un prêtre, si ce n'est que quelques heures, ou si l'on assiste à la messe, on part pour l'échafaud sans sommation. On pense environ à 1 milliers de morts. À Nantes la guillotine ne va pas assez vite et on enchaîne les prêtres et les religieuses, nus et ensemble dans la Loire pour les noyer, les révolutionnaires appellent cela le mariage républicain. À Angers au fusil, à Tour de même. Sans compter ceux qui meurt en prison. 10.000 prêtres renoncent à leur sacerdoce. On brise les croix, on guillotine, les hommes ainsi que les statues, on change le calendrier, plus de fête catholique, mais la fête du chien ... On arrête les citoyens endimanchés…



Une nouvelle religion

Les conventionnels les plus durs veulent supprimer Dieu, et pour cela il crée un nouveau culte... Le culte de la raison, ou encore le culte du Grand Architecte de l'univers. Notre Dame de Paris, la cathédrale, devient le temple de la raison. Mais un nouveau culte remplace bientôt celui la raison, celui du père de l'univers et suprême intelligence. Le clergé a perdu ce qu'il était en 1789, en 5 ans. L’Eglise de France et divisée, martyrisée, réduite à la clandestinité.


La Résistance

En 1790, les évêques hostiles à la constitution civile du clergé avertissent le roi en vint, coupé par le gouvernement. Les prêtres se cachent, se déguisent. Dans le Loir-et-Cher, l’abbé Joseph Jacquet Delahaye change de cachette très souvent. Le Saint Jean-Marie Vianney avant son ministère fuit déjà l'atrocité révolutionnaire pour pouvoir assister à la messe. Ils usent beaucoup de leur santé pour leurs fidèles. Un séminaire clandestin est organisé, et les laïques jouent un rôle très important, ils cachent les prêtres, les déguisent, chantent des cantiques sur des aires républicain par exemple. Un très grand pèlerinage est organisé à la fontaine Sainte-Geneviève. Les Marseillais marquent leur opposition par une grande procession ! La force répond à la violence, Lyon subit un siège de 2 mois, la Vendée se soulève, la Bretagne, la Normandie…


L'armée catholique et royale est créée avec 40.000 hommes. Ils s'emparent de Saumur, Angers pour la défense de la religion et du roi. Cette guerre aurait fait 500.000 victimes. Et après cette terreur, une autre commence avec la séparation de l'Église et de l'État.


Tous ces prêtres et ces hommes, femmes et enfants qui ont combattu pour le retour de la messe et de la religion on fait preuve d'un grand courage une grande Foi ; sachons en prendre exemple pour les années à venir, et voir même pour certaines personnes pour ces jours-ci.


Vianney C.

Rédacteur en chef et président du CREF

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