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Photo du rédacteurMarie-Noëlle De Pasquale

Mgr Louis-Gaston de Ségur, figure du légitimisme catholique



Sa vie


Louis-Gaston Adrien de Ségur naît à Paris le 15 avril 1820. Il est le premier enfant du comte Eugène et de la comtesse Sophie de Ségur, née Rostopchine. Après lui naîtront sept autres enfants.

Il est élevé en pension loin de sa famille, dont il s’ennuie beaucoup, surtout de sa mère, à qui il portera une très grande affection toute sa vie.


A l’âge de 17 ans, il revient dans sa famille, à la fin de ses études. Il pense se diriger vers le domaine de la peinture, car il a des grands dons artistiques, mais le milieu fort dissolu le dégoûte et il est alors touché par l’appel au sacerdoce.

Son départ pour le séminaire est un coup de tonnerre pour ses parents. Leur fils aîné, en qui ils avaient mis des espoirs de bon mariage ! Rien ne fait plier la volonté du jeune Louis-Gaston : on ne refuse pas l’appel du bon Dieu !

Il entre au séminaire de Saint-Sulpice et est ordonné par Mgr Affre en 1844.


Il se consacre ensuite aux soins des pauvres du 6e arrondissement, aux malades, aux prisonniers, aux jeunes délaissés, pour qui il ouvre le premier patronage du quartier. Il est tellement dévoué qu’il tombe malade au bout d’un an seulement de ministère. Il prend le temps du repos et se remet à la tâche. Très vite, les jeunes du patronage, le prennent en amitié. Sa grande douceur et sa bonté l’attirent vers lui.

Il est ensuite appelé à Rome pendant quatre ans, pour être auditeur de rote. Cela signifie qu’il est l’ambassadeur du Saint Siège auprès de Napoléon III. Le pape Pie IX le remarque et le comptera parmi ses proches amis.

Devenu aveugle à 35 ans, en 1856, il démissionne de son poste et revient à Paris, pour la plus grande joie des jeunes et des pauvres, heureux de revoir leur bienfaiteur. Il se consacre alors jusqu’à sa mort, aux soins des nécessiteux, avec une intense vie de prière.


Il rend sa belle âme à Dieu le 9 juin 1880, à l’âge de 60 ans. Son cortège funéraire est formé de tous ceux qu’il aura aidés et aimés.



Son Œuvre littéraire et sociale


Il est l’un des plus grands prélats catholiques et légitimistes du XIXe siècle, avec son ami Mgr Pie, évêque de Poitiers et Mgr Freppel, évêque d’Angers. Il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages, comme des petits traités sur les mystères de la foi catholique, mais aussi des ouvrages politiques. Par ses écrits, il se fait aussi le défenseur du pape, surtout au moment de la guerre de réunification de l’Italie.


Nous en citerons quatre qui nous semblent les plus importants.

Son premier ouvrage, Réponses courtes et familières aux principales objections contre la Religion écrit en 1848 est un immense succès éditorial. Le ton est paternel, docte et un brin humoristique. Les explications sont simples et percutantes.

Quant à son traité La Piété et la Vie Intérieure, il s’agit d’un véritable manuel de bonne vie chrétienne. On y sent son grand amour du bon Dieu.

Dans ses ouvrages politiques, comme La Révolution, il décrit l’idéologie anticatholique des révolutionnaires, leurs buts, ainsi que la nécessité et la manière pour nous de leur résister. Les preuves et arguments sont bien amenés et simples à saisir.

Enfin, Vive le Roi ! est un plaidoyer pour le retour de la monarchie traditionnelle. Il l’avait d’ailleurs offert au comte de Chambord.



Il fonde également en 1857 l’« Œuvre de Saint François de Sales », car il était très dévoué à ce grand saint. Le pape Pie IX la surnomme « La Propagation de la Foi à l’intérieur ».


Le Saint Aveugle

Il a eu toute sa vie, une piété immense et un grand dévouement, ainsi qu’un grand ministère de confession.



Il avait quelques défaillances des yeux et devient définitivement aveugle à 35 ans. Il démissionne alors de sa charge d’auditeur de Rote. Le pape, attristé de son départ, et ne pouvant le nommer évêque à cause de sa cécité, lui confère alors le titre de « Monsignore », avec toutes les attributions d’un évêque, sans la charge épiscopale.


Son grand calme face à cette épreuve est saisissant pour ses proches. Il le confiera son secret à ses amis intimes : lors de sa première messe, il avait demandé à la Sainte Vierge la grâce d’une infirmité qui le crucifierait le plus, sans être un obstacle à la fécondité de son ministère. Sa cécité, survenue quelques années après cette sainte demande, a donc été la réponse du Ciel.


Ses parents, tourmentés par cette infirmité, essayeront de le guérir par tous les moyens, opération des yeux (sans anesthésie !), pèlerinages à Lourdes et visite au saint Curé d’Ars. La rencontre de ces deux saints est touchante d’humilité. Le saint Curé dira de Mgr de Ségur : « Voilà un aveugle qui y voit plus clair que nous ! » et il avait ajouté : « Aujourd’hui, j’ai rencontré un saint. »


Il y a eu une procédure de béatification après sa mort, mais le dossier n’a pas abouti.

Prions ce grand défenseur de la foi et du roi, et lisons ses bons livres !


 

Pour aller plus loin :

· Ses ouvrages, disponibles aux Editions Saint Rémi ou, gratuitement, en ligne, sur Gallica.fr ou Google-Livres.


· Sa biographie, écrite par son frère : Vie Illustrée de Mgr de Ségur, disponible sur Gallica.fr. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1411505h.texteImage

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