Voici une célection de texte et lien, pour en apprendre plus sur le sujet.
Le baron Pinoteau, fin connaisseur de ces questions, rapporte que le prince Jacques-Henri de Bourbon, fils aîné du roi d’Espagne Alphonse XIII, titré duc d’Anjou et de Ségovie, aurait consacré la France au Sacré Coeur de Jésus à Paris, le 15 avril 1962 mais aucun document authentique n’en aurait été conservé. Quoi qu’il en soit, le duc d’Anjou et de Ségovie eut ses armoiries réglées le 11 mars 1969, en même temps que furent créés le sceau et la chancellerie. Il porta alors un écu parti, au 1 de France, au 2 des petites armes d’Espagne (écartelé de Castille, de Leon, d’Aragon et de Navarre, enté en pointe de Grenade). L’écu était timbré de la couronne royale française et entouré des colliers de la Toison d’or, de Saint-Michel et du Saint-Esprit. Deux anges tiennent l’écu: ils sont en tunique blanche, les ailes de celui de dextre étant d’azur et d’or et celles de celui de senestre de gueules et d’or. LA COMPOSITION EST SURMONTÉE D’UN SACRÉ COEUR DE JÉSUS de gueules, navré d’or, au centre d’un coeur de Marie d’azur dont il est séparé par un filet d’or, ensemble placé sur un soleil d’or, à 12 rais droits et 12 autres ondés.
Armoiries du duc d’Anjou et de Ségovie
Après la mort du prince Jacques-Henri, son fils et nouveau chef de maison, le prince Alphonse, titré duc d’Anjou et de Cadix, a conservé le sceau de son père et, de 1962 jusqu’à sa mort, la même composition héraldique avec le sacré coeur. Cette dernière n’a hélas pas été reprise à ce jour par son fils, le prince Louis Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou et chef de la maison de Bourbon.
On voit ainsi qu’en matière de consécration de la France au Sacré Coeur de Jésus, la décision du prince Henri d’Orléans est anachronique. Mais, à dire vrai, que sait-il de ces choses et que sait-il de l’héraldique capétienne contemporaine ?…Pas grand chose sans doute.
Une dernière remarque au sujet des brisures.
Le chef de la famille d’Orléans fut débouté par la justice (de la République !) dans sa demande de faire interdire le port des pleines armes de France par les princes Alphonse puis Louis Alphonse de Bourbon, aînés de la maison de France. Il aurait pu (dû ?) en rester là. Hélas…Alors que les armes au lambel sont les siennes de fort longue date et, qu’après tout, elles sont fort honorables.
C’est, avec une vision respectueuse de l’histoire comme des règles héraldiques mais aussi dans un esprit de conciliation permettant à chacune des deux branches de la maison de Bourbon d’exprimer son existence, que nous avons proposé depuis longtemps de réserver le port des pleines armes à la branche aînée et le respect par la branche cadette de ses armes légitimes (au lambel) en introduisant les distinctions qu’elle souhaite entre ses diverses lignes sous la forme de modifications du lambel (trois ou cinq pendants par exemple) avec apposition sur celui-ci de petits meubles variés. A la façon dont procèdent avec intelligence et efficacité les maisons royales de Grande-Bretagne ou d’Espagne.
Mais cette proposition est sans doute trop simple pour satisfaire les uns ou les autres !…
Le 12 janvier 2019.
Jean-Yves Pons.
PRIERE DE CONSECRATION DE LA FRANCE
AU CŒUR SACRE DE JESUS
Trouvée dans les affaires personnelles de Marie-Antoinette au Temple en 1793. (Vienne 1755 Paris- Paris 16 octobre 1793)
Ô Jésus-Christ ! Tous les cœurs de ce royaume, depuis le cœur de notre auguste monarque jusqu’à celui du plus pauvre de ses sujets, nous les réunissons par les désirs de la charité, pour vous les offrir tous ensemble.
Oui, Cœur de Jésus, nous vous offrons notre patrie toute entière et les cœurs de tous ses enfants.
Ô Vierge Sainte, ils sont entre vos mains ; nous les avons réunis, en nous consacrant à vous, comme à notre protectrice et Mère.
Aujourd’hui, nous vous en supplions, offrez-les au Cœur de Jésus. Présenté par vous, Il les recevra, Il leur pardonnera, Il les bénira, Il les sanctifiera, Il sauvera la France tout entière, Il y fera revivre la Sainte Religion.
* Le 21 juin, la Sœur Marie de Jésus, religieuse de la Congrégation Notre-Dame (chanoinesses de Saint-Augustin) au Couvent des Oiseaux à Paris - qui dit recevoir des communications de Jésus au sujet de la consécration de la France au Sacré Cœur - est favorisée d'une nouvelle vision, où une demande lui est faite en termes formels. « La France est toujours bien chère à mon divin Cœur, et elle lui sera consacrée. Mais il faut que ce soit le Roi lui-même qui consacre sa personne, sa famille et tout son royaume à mon divin Cœur ; et qu'il lui fasse, comme je t'ai déjà dit, élever un autel comme on en a élevé un en l'honneur de la Sainte Vierge. Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu'elle sera consacrée à mon divin Cœur. - Eh ! quoi, les outrages faits à la majesté royale ont été réparés publiquement : et les outrages sans nombre que j'ai reçus dans le Sacrement de mon amour n'ont pas encore été réparés ! On craint de parler au Roi, on craint qu'il ne soit pas disposé à entendre parler de ce double bonheur pour lui aussi bien que pour sa famille et pour son royaume ! Ah ! je tiens tous les cœurs dans ma main, et celui du Roi est disposé à faire tout ce qu'on lui demandera pour ma gloire. Tous les jours il en donne des preuves. La demande qu'on lui a faite de travailler à la béatification de la Mère Marguerite-Marie Alacoque n'a-t-elle pas été parfaitement accueillie ? Que N*** parle et il verra. Je prépare toutes choses : la France sera consacrée à mon divin Cœur ; et toute la terre ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par le dévotion à mon divin Cœur. » Marie de Jésus, vision du 21 juin 1823, in R.P. X. de Franciosi, La Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et au Saint-Cœur de Marie, Nancy, Le Chevallier Frères, 1885.
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