« Le royaume de France est le Royaume de Marie », dit le proverbe. La France est vraiment privilégiée par la Sainte Vierge, qui s’est si souvent manifestée dans notre Histoire.
Le 10 février 1638, le roi Louis XIII consacre solennellement sa personne, son État, sa couronne et tous ses sujets à la Très Sainte Vierge Marie. La fête nationale est fixée au 15 août, solennité de l’Assomption de la glorieuse Vierge Marie. Le roi remercie ainsi la Très sainte Mère de lui avoir accordé la victoire à la bataille de la Rochelle en 1627, et de lui avoir donné un héritier, qui naîtra le 5 septembre 1638 : Louis Dieudonné, futur Louis XIV.
Le vœu solennel de Louis XIII a des effets très bénéfiques pour le royaume de France : «Depuis ce vœu, la France a ressenti les effets de cette puissante protection. Toutes nos affaires reprirent avec tant de bonheur qu’il semble que ce soit un songe ou que nos ennemis aient perdu cette haute estime qu’ils se donnaient de vouloir faire la loi à toutes les nations et surtout d’humilier la nôtre. », explique l’historien Lepré-Balain dans Supplément à l’Histoire de Louis XIII, en 1647. Louis XIV monte ensuite sur le trône en 1661.
Nous entrons maintenant dans le vif du sujet. En 1673, débutent les apparitions de Notre-Seigneur Jésus à Sainte Marguerite-Marie, jeune religieuse visitandine, au couvent de Paray-le-Monial. Il lui révèle son Divin Cœur passionné d’amour pour tous les hommes, et qui demande en retour un amour complet.
Le 17 juin 1689, Jésus lui demande : « Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable, qui veut triompher du sien, et par son entremise, de celui des grands de la terre » (Lettre de sainte Marguerite-Marie à sa mère supérieure, 17 juin 1689).
Notre-Seigneur connaît bien l’état de vie du roi : Louis XIV s’est remarié secrètement avec Mme de Maintenon, et s’est résolu à ne plus avoir de favorites, après avoir trompé de nombreuses fois, et pendant plusieurs années, la reine Marie-Thérèse. La Cour est dissolue et bien loin du Seigneur. Jésus demande donc au roi de France de se convertir, et son Divin Cœur « veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, et pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Eglise. » (les ennemis de l’Eglise sont principalement les francs-maçons)
Le Christ réitère sa demande en août 1689 : « Le Père éternel voulant réparer les amertumes et les angoisses que l’adorable Cœur de son divin Fils a reçues dans la maison des princes de la terre, veut établir son empire dans le cœur de notre grand monarque, duquel Il veut se servir pour l’exécution de ce dessein qu’Il désire voir s’accomplir en cette manière, qui est de faire un édifice où serait le tableau de ce divin Cœur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la Cour. »
Ce sont des demandes légitimes et si belles qu’il est difficile de douter de leur authenticité. Les messages sont confiés au père Lachaise, confesseur du roi. Que se passe-t-il alors ? Sans doute les messages sont parvenus à Louis XIV, mais y-a-t-il cru ? A-t-il accordé foi aux révélations reçues par cette jeune religieuse, ou bien l’a-t-il pris pour une fausse mystique ? Nul ne le sait vraiment.
Le résultat est que la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus n’a jamais été réalisée. Cette consécration nous aurait accordé tant de grâces, car notre Dieu est si riche dans ses dons !
Alors, malheureusement à partir de 1689, le roi perdit toutes ses batailles, et tous ses héritiers directs moururent. La franc-maçonnerie, secte anti-chrétienne et satanique, se développa en France, et fit des adeptes parmi les catholiques et ce malgré les condamnations des papes Clément XII en 1738 et Benoît XV en 1751.
Enfin, le 17 juin 1789, jour pour jour après la première demande de Jésus, le Tiers-Etat se proclame Assemblée Nationale. C’est le début de l’abominable Révolution Française. Cette révolution est largement financée par le duc d’Orléans, lui-même franc-maçon, oncle du roi Louis XVI, ainsi que par différentes loges. La doctrine maçonnique est mise en œuvre : renversement de la monarchie, bannissement et persécution des catholiques, et spécialement des prêtres, exécutions des élites sociales, et des opposants.
Le roi Louis XVI, dans sa prison du temple, en 1792, promet alors de réaliser la consécration, s’il est libéré. Il est hélas trop tard, car le mal est bien enclenché, et il meurt en martyr sans pouvoir la faire. Cependant, les Vendéens se consacrent au Sacré-Cœur de Jésus, dans leur lutte héroïque « pour le Trône et l’Autel ». Ils seront les martyrs de cette machine infernale : plus de 150 000 d’entre eux massacrés. Leur sang innocent aura sans doute racheté toutes les horreurs, profanations et crimes de la Révolution. Ce sacrifice nous accordera un XIXe siècle riche de saints, et de grandes apparitions de Notre Sainte Mère du Ciel. Elle vient nous consoler et nous rappelle l’importance de la prière fervente et confiante.
« M de marie » formé par les cinq grandes apparitions de la sainte Vierge au XIXe siècle
De plus, pendant ce siècle, la dévotion populaire au Sacré-Cœur de Jésus se répand, et de nombreuses familles intronisent son Image dans leurs maisons.
Le Seigneur n’est cependant pas vaincu par l’indifférence des puissants. Il renouvelle sa demande à Louis XVIII par l’intermédiaire de Mère Marie……. puis à Napoléon III, par l’intermédiaire de Marie Royer. Ces demandes ne sont pas écoutées, et la France est toujours politiquement instable, en proie aux révolutions de 1830, 1848 et la Commune en 1871.
Cependant, pendant la guerre franco-prussienne de 1870, le vœu national d’ériger un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur à Montmartre est prononcé, et ratifié par l’Assemble nationale. C’est déjà une partie de la demande de Notre-Seigneur qui est honorée, car il demandait un édifice spécialement dédié à son Cœur adorable.
Lors de la Grande Guerre de 1914, de nombreux combattants portent le scapulaire du Sacré-Cœur de Jésus. En janvier 1917, Claire Ferchaud, vendéenne de Loublande, reçoit des messages de Jésus. Il lui demande de s’adresser de Sa part à Raymond Poincaré, le président de la République. Elle lui envoie une lettre, avec le message que Jésus lui a adressé : « Va dire au chef qui gouverne la France de se rendre à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre avec les rois des nations alliées. Là, solennellement, les drapeaux de chaque nation seront bénits, puis le Président devra épingler l’image de mon Cœur sur chacun des étendards présents. Ensuite, M. Poincaré et tous les rois alliés à la tête de leur pays, ordonneront officiellement que le Sacré-Cœur soit peint sur tous les drapeaux de chaque régiment français et allié. Tous les soldats devront être recouverts de cet insigne de salut ».
Elle lui prédit la chute de la France s’il ne met pas en application la demande divine : « Voici les ordres de Dieu, lui dit-elle. Si vous refusez d’accomplir les lois divines, dans peu de temps vous serez renversé de votre place. De grands malheurs vous menacent. La France et son chef sera écrasée. Le feu du Ciel est annoncé pour la réduire en cendres. Ce serait déjà fait, Monsieur. Je rappelle à votre souvenir votre pieuse mère, décédée il y a quelques années. Sans elle, oui, vous seriez maintenant couché dans la tombe, et hélas ! votre âme, où serait-elle ? - Je l’ai vue [sa mère] dans les gloires du Ciel, parmi les saintes de Dieu, se distinguant par sa tristesse profonde. Pendant cette vision, elle pleurait, Jésus pleurait aussi, mais ses larmes étaient de sang. Votre mère suppliait Dieu de vous faire grâce encore ; alors, à sa demande, Jésus lui donna un délai. Le sang de Jésus et les larmes de votre mère se mêlèrent, et, mystiquement, se répandirent sur vous. »
Le président est touché par cette lettre, puis par une seconde lettre envoyée en février 1917.
Il reçoit Claire Ferchaud en entretien privé en mars 1917. Elle essaie de le convaincre, mais il lui explique qu’il est obligé de demander aux députés leur accord. Il ne le fera pas. Elle lui denvoie encore une lettre en mai : « Nous sommes à une heure très grave. Vous êtes, Monsieur le Président, à la tête de cette nation française si aimée du Christ et si coupable dans ses lois, la France qui est appelée la Fille aînée de l’Église et qui est la seule qui n’est pas représentée devant le Souverain Pontife. La France, royaume de prédilection, l’aimez-vous véritablement ? Vous êtes Français, l’êtes-vous par le cœur ? Ah ! pauvre France qui baigne dans le sang de ses enfants et dont le cœur va être étouffé par d’ignobles mains criminelles qui prétendent la ruiner par d’infâmes trahisons. La Franc-Maçonnerie veut la perte de la religion catholique ; elle veut sa perte à tout point de vue. Mais, du haut du Ciel, le Sacré-Cœur veille sur son Royaume ; Il prend en pitié l’innocence de tant de généreuses victimes qui ont versé leur sang pour la Patrie. Puisse-t-elle être enfin délivrée des ennemis, de l’envahisseur teuton et aussi des B... de l’intérieur, qui pervertissent notre cher pays. »
Cœur de Jésus broyé à cause de nos péchés, ayez pitié de nous (apparition du Christ à Claire Ferchaud)
« [Jésus] me dit : « La France me tue ; mais malheur à ceux qui ne se convertiront pas ! ». Puis sa voix devenue plus grave, Il parle fort et Jésus dit : « Le peuple de France est à deux doigts de sa perte. Le traître vit au cœur de la France. C’est la Franc-Maçonnerie qui, pour obtenir la perte éternelle de ce pays, d’accord avec l’Allemagne, a engendré cette guerre. Les trahisons se poursuivent, et si quelqu’un pouvait pénétrer à l’intérieur de plusieurs cabines, il y découvrirait les pièges ». Dieu ajoute : « Sans moi, la France serait perdue ; mais mon amour qui veut la vie de cette France, arrête le fil électrique qui communique à l’ennemi le secret de la France. La Franc-Maçonnerie sera vaincue, de terribles châtiments fondront sur elle. Mais je demande au brave petit soldat de France, jusqu’aux généraux qui sont aux armées, de déployer le drapeau du Sacré-Cœur, malgré la défense formelle qu’on fera autour d’eux ; et que tous, généraux, officiers et simples soldats, aillent de l’avant ! Je leur promets la victoire ! La secte franc-maçonnique, le gouvernement actuel seront châtiés ; on découvrira tous leurs engins ; plusieurs seront mis à mort ».
Cependant, bien que la consécration n’ait jamais été prononcée, le Seigneur permet la fin de la guerre en 1918.
Depuis, Notre Seigneur a affirmé à Marcel Van et à Marthe Robin son amour pour la France.
Si nous voulons que notre pays revienne à Dieu de toute son âme, et connaisse enfin la paix et la joie en Dieu, trois options s’offrent à nous :
1. Se consacrer au Sacré-Cœur de Jésus
2. Travailler à sa conversion personnelle
3. Réciter chaque jour la prière pour la France donnée à Marcel Van : « Seigneur Jésus, aie compassion de la France. Daigne l’étreindre dans Ton Amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que remplie d’amour pour Toi, elle contribue à Te faire aimer de toutes les nations de la Terre. O Amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de Te rester à jamais fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre Ton règne dans tout l’univers. Amen. »
Vive Jésus-Christ qui est Roi de France !
Comments