La restauration d’un problème adouci
Tout commence après le Concile Vatican II, quand des communautés de prêtres, – voulant sauvegarder la liturgie traditionnelle de la messe – de religieux ou religieuses se fondent avec un certain nombre de fidèles pour entre autres sauvegarder une certaine façon de vivre la Foi. Depuis ce jour, une grande partie des fidèles catholiques voient cette « communauté tradi » comme une autre Eglise, comme certains le laisse penser, ce qui nuit grandement à la Sainte Eglise Catholique et Romaine.
Notre société actuelle profite de tout cette histoire pour l’accentuer, et celle-ci – individuelle consommatrice et anticléricale – veut donc tout faire pour nuire à la Sainte Eglise catholique. On pourrait d’ailleurs penser à une possible attaque de certains lobbies dans l’Eglise, comme cela est souvent le cas au sein des états…
Sa Sainteté le Pape François, voulait dans sa lettre explicative accompagnant son Motu Proprio Traditionnis Custodes du 16 juillet, « avancer dans la communion ecclésiale ». Et pourtant, force est de constater que depuis sa publication, les tensions entre les « tradis » et le Souverain pontife ont atteint des sommets… Le problème avait pourtant été résolu par les deux Papes précédents !
Pourquoi, alors que l’Eglise est profondément meurtrie dans son image par les problèmes de pédophilie, vouloir diviser l’Eglise pour une seconde fois ? Le Pape n’est pas le dernier des imbéciles, il a été choisi par Dieu, ce n’est pas son souhait, mais ce n’est en aucun cas une excuse, nous pouvions prévoir des grandes divisions dans l’Eglise, et par là, même au sein des Evêques ?
La synthèse des évêques de France
Cette synthèse comprend très peu de chiffres. Comment dès lors se faire un avis sur la représentativité des critiques évoquées dans la synthèse? Le document est parsemé d’expressions comme « quelques évêques », « dans la plupart des diocèses », « on voit nettement que », « plusieurs évêques », sans jamais préciser de combien de répondants il s’agit. Les communautés Ecclesia Dei avaient vivement réagi à ce document, dénonçant une synthèse à charge, très éloignée de la réalité, et méconnaissant leurs efforts pour une bonne intégration dans les diocèses où elles étaient envoyées en mission.
Les Communautés Ecclesia Dei, ont d’ailleurs voulurent redire leur amour de l’Eglise et leur fidélité au Saint-Père dans une lettre, à suite du Motu Proprio. « Cet amour filial se teinte aujourd’hui d’une grande souffrance. Nous nous sentons soupçonnés, mis en marge, bannis. Cependant, nous ne nous reconnaissons pas dans la description donnée par la Lettre d’accompagnement du motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021. »
Comme ces derniers le disent eux-mêmes, et comme je me permet de le dire au nom des fidèles de l’Eglise Catholique, nous ne nous reconnaissons pas dans la description donnée par Sa Sainteté le Pape François.
« N’ayez pas peur ! »
Après une grande réflexion et avoir demander l’avis d’un certains nombres de personnes en qui j’ai toute confiance (Très largement des clercs, mais aussi des laïcs, comme des proches...j’ai pu remarquer que le problème venait peut-être d’autre part !
La synthèse s’attarde très peu sur l’intérêt croissant des séminaristes pour la forme extraordinaire, dont certains « se forment par eux-mêmes, par leur propre réseau ou à la faveur de séjours dans des communautés religieuses » ou « profitent de leur vacances » pour s’y familiariser, sans doute faute de trouver ce contenu dans leur propre séminaire. D’autre part, la synthèse présente comme une question qui semble préoccupante l’attrait des jeunes pour la messe tridentine. « Pourquoi un tel engouement notamment chez les jeunes pour la forme extraordinaire ; forme scrupuleuse. »
Comment réagir quand vous êtes prêtre, ou même fidèles, en lisant cette phrase ? J’y crois et j’e n’ai donc pas une bonne vision des « tradi » ou au contraire, je vérifie et par la suite, je remarque le contraire. Ou comme Pape, et que vous avez soutenu la forme ordinaire du rite romain, et avez cru à la réforme de la liturgie, mais que vous voyez pourtant après plusieurs dizaines d’années, que l’attrait à la forme tridentine reste pourtant chez les jeunes et que ceux-ci ont un engouement pour la forme extraordinaire ! il y a de quoi être étonné et vouloir tout faire pour garder ce pour quoi l’on a combattu, et je pense que Sa Sainteté le Pape, fait partie de ces derniers.
Une exagération des propos
Il est noté dans la synthèse des évêques de France, que les « Tradi » se prennent comme la « vraie Eglise ». Mais c’est de la pure médisance, autant dire de la calomnie sur une généralité !! Comment coller à une partie des fidèles de l’Eglise Catholique cet autocollant valable à un petit groupe de fidèles ! Comme le dit la lettre des supérieurs des communautés « Ecclesia Dei » aux évêques de France :
« Au contraire, nous voyons en l’Eglise catholique notre Mère en qui nous trouvons le salut et la foi. Nous sommes loyalement soumis à la juridiction du Souverain Pontife et à celle des évêques diocésains, comme l’ont montré les bonnes relations dans les diocèses (et les fonctions de Conseiller presbytéral, Archiviste, Chancelier ou Official qui ont été confiées à nos membres) et le résultat des visites canoniques ou apostoliques des dernières années. Nous réaffirmons notre adhésion au magistère (y compris à celui de Vatican II et à ce qui suit) selon la doctrine catholique de l’assentiment qui lui est dû (cf. notamment Lumen Gentium, n° 25, et Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 891 » et 892) comme le prouvent les nombreuses études et thèses de doctorat faites par plusieurs d’entre nous depuis 33 ans.
Les fidèles Catholiques attachés à la messe tridentine ne se sentent pas reconnu dans les textes énoncés. Cette vision des fidèles, les met dans une case, comme ils sont de plus en plus souvent fait, et la société ne le diminue pas, au contraire ! Cette vision, encore, détruit l’image de la tradition et de ces bienfaits, elle se réfère maintenant seulement aux soi-disant mauvais côtés de la liturgie tridentine, pour ne pas dire traditionnelle.
Comme le rappel l’abbé Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pierre (FSSP) « Les motifs invoqués sont difficilement recevables, explique-t-il. On y parle d’une part de rejet du concile, or la Fraternité Saint Pierre n’a jamais rejeté le concile Vatican II. Pour nous, il ne présente pas de difficultés fondamentales mais uniquement des demandes de précisions sur certains points que nous interprétons à la lumière de la tradition de l’Eglise comme le préconise Benoit XVI. Le deuxième motif qui me semble démenti par les faits est celui de la division ce alors même que, comme plusieurs publications récentes l’ont démontré, les relations entre les diocèses et les communautés ecclesia dei se sont considérablement apaisées depuis une quinzaine d’années ».
La présence des communautés Ecclesia Dei répond à un besoin pastoral
On a pu entendre dire que les communautés Ecclesia Dei, n’était présente que suite à un forcing de la part des « quelques » fidèles attachés à la messe tridentine. N’ayant pas la capacité pour répondre en fond à cette affirmation, je laisse l’archevêque de Montpellier nous répondre : « Leur présence répond à un besoin pastoral. Il y a plusieurs façons de vivre sa foi, et j’estime que la forme extraordinaire en fait partie. Dans mon diocèse, de nombreux fidèles y sont attachés, or aucun prêtre diocésain n’est en mesure de la célébrer ». « C’est une réalité que l’Église nous demande d’accueillir. Il nous a été demandé de reconnaître que le rite romain pouvait être célébré sous deux formes. Il en va d’une continuité dans la grande tradition de la célébration de la liturgie, qui n’est jamais notre propriété », souligne Mgr Rivière.
La crainte d’une Eglise divisée
Dans sa lettre explicative, Sa Sainteté le Pape François fait part de sa crainte d’une Eglise divisée. Et c’est entre autres par cela qu’il justifie le Motu Poprio. Mais comment vouloir l’unité de l’Eglise, en créant officiellement deux Eglises, ne soyons pas dupes, et le Pape l’es encore moins, en restreignant la pratique de la messe en latin, Sa Sainteté le Pape François, ne peut en aucun cas vouloir l’unité de l’Eglise, le motu poprio ne fait que divisé l’Eglise en plusieurs camps ! Nous en pâtissions les conséquences.
Saint Pie V, en son époque
Le Pape François – je ne fais que répéter ses dires – souhaite, comme « l’aurait fait Saint Pie V » à l’avenir supprimer la liturgie traditionnelle, et donc la « Messe en latin ». Après maintes réflexions, j’ai pu remarquer que logiquement, si cela avait été le cas, les rites orientaux de la Sainte Messe, auraient été aussi supprimés ! Il est assez facile de voir le contraire, car ceux-ci sont encore debout, et permette au plus grand nombre d’être catholique. Saint Pie V avait en fait autorisé, toutes les liturgies anciennes de plus de deux cents ans d’âge, et comme Sa Sainteté le Pape François nous dit vouloir faire de même que le Pape Saint Pie V, alors, étant donné que la Messe de Saint Pie V à plus de quatre cent ans, dans la logique du Saint Père, nous ne devrions avoir aucune crainte, et pourrons continuer à y assister sans aucuns soucis. Ce qui n’est malheureusement pas le cas !
Royalement votre, Le CG
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